Religion
En-tête
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Gallimard, 2016

Allons aux faits.

La République, par bonheur, respecte toutes les croyances, mais la croyance elle-même, tenue par une faiblesse, n’est guère prise au sérieux par nos savants. Comme si nous n’étions pas tous en dette avec cette faculté capitale, sans laquelle nous n’aurions ni avenir ni société ni entreprise.

Savoir et croyance ne se font pas concurrence : rendons à chacun son dû.

Nous nous berçons de mots, toujours les mêmes, et que ces mots nous trompent.

L'histoire ? Elle est censée nous découvrir la réalité des choses : elle nous dorlote avec de fausses croyances.

Les religions ? Elles sont censées nous raconter des blagues : bombes et couteaux nous découvrent de rudes vérités. Et si l'opium du peuple n'était pas là où l'on pensait ?

C'est à renverser de vétustes perspectives qu'invite ce récapitulatif, dérangeant comme un réveille-matin.

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Gallimard, 2012

Jeunesse du sacré.

Enlever au sacré sa majuscule et ses mystères pour lui remettre les pieds sur terre : c'est le propos de cette enquête où l'œil et l'esprit s'interpellent gaiement.

L'œil, pour scruter tout autour du monde les angles morts des études savantes : ces lieux, naturels ou construits, modestes ou grandioses – montagnes et sépultures, dépôts d'archives et enceintes de justice –, que l'on s'accorde à retirer de la circulation.

L'esprit, pour se défaire de vieux clichés, qui confondent le sacré avec le divin ou l'opposent au profane de façon irrémédiable. Comme si chaque époque ne faisait pas du sacré avec du prosaïque.

Ce qui légitime le sacrifice et interdit le sacrilège procède d'une fabrique purement humaine où l'ouvrage est sans cesse remis sur le métier. Il n'y a pas de sacré pour toujours, mais il y a toujours du sacré dans une société au développement durable. À preuve nos principes intouchables, propos intolérables et monstres sacrés.

Et voilà que notre modernité hypertechnique redonne à cet immémorial une nouvelle jeunesse – quitte à le faire glisser de l'histoire à la nature.

Tant il est vrai que la pulsion de survie n'a pas de date de péremption.

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Gallimard, 2011

Du bon usage des catastrophes.

Comment vivre et penser dans nos sociétés du risque ? Comment conjurer le tragique de l’existence ? Comment, au milieu des décombres, surmonter tristesse, fatalisme et désespoir ?

Questions ressassées, immémoriales, que le temps des catastrophes planétaires remet plus que jamais à l’ordre du jour.

Chaque mentalité collective a sa façon d’y répondre. Le Japon a la sienne, exemplaire à bien des égards : l’impermanence du monde y est un fait acquis. L’Occident a d’autres recours, ancrés dans sa tradition judéo-chrétienne et non moins exemplaires. Ils lui permettent de voir le cataclysme comme une promesse de salut.

Au-delà des usages pédagogiques et citoyens de la catastrophe, c’est l’approche apocalyptique des calamités, en plein renouveau, dont on voudrait ici, à la lumière des Écritures, montrer l’extraordinaire efficacité symbolique.

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Gallimard, Prix Nomad's, 2008

Un candide en Terre sainte.

Coll. Folio n°4968, Gallimard.

D'après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s'est rendu, sans visa ni carte d'identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus d'un passeport et des détours.

Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller au-delà du Jourdain, et revenir le lendemain sur l'autre rive. Ce n'est plus possible.

Aussi ce voyage d'un flâneur des deux rives n'a-t-il pu s'effectuer d'un seul trait. C'est un pari que de refaire l'itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d'aujourd'hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi.

Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d'avertissement. Plus qu'un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu'il va.

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CNRS Éditions, 2007

Un mythe contemporain : un dialogue des civilisations.

Permettez-moi un petit examen de conscience sur cette formule pieuse, le dernier dogme d'un monde sans dogme, à la fois cri de détresse et protestation contre la détresse, je veux dire : le dialogue des civilisations.

Que veut dire ce mantra et que faire pour qu’il ne tourne pas à l’exutoire, voire à l’exorcisme ?

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Fayard, 2005

Les communions humaines.

Rédigé dans le style inimitable propre à l'auteur – fait de paradoxes, aphorismes et épigrammes – ce petit essai au titre provocateur n'a rien d'un texte savant. Sans notes ni bibliographie, il n'en est pas moins une brillante contribution à l'inépuisable débat des sciences sociales sur la nature des faits religieux.

Renoncer au mot de religion, pour y voir un peu plus clair dans le monde toujours opaque des croyances. C'est à cette conclusion qu'a abouti Régis Debray, après maintes années de recherche. Avec cette mise au point qui résume l'essentiel de ses travaux, il nous expose cette nécessité de façon succincte, élégante et rigoureuse.

Ce retour aux sources de notre vocabulaire et de nos façons de penser s?adresse de préférence à l'homme du commun, soucieux de comprendre, tout bonnement, de quoi on parle quand on dit, et mélange à la va-vite, les mots de religion, symbolique, sacré, spirituel ou croyance.

Le but : montrer que sous ce mot trompeur, la religion, il n'y a que des réalités immémoriales et toutes simples, qui nous concernent tous.

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Gallimard, 2004

Ce que nous voile le voile.

Coll. Folio, n°4330, Gallimard, 2006.

Ce que nous voile aujourd'hui le voile, c'est le basculement de civilisation qui affecte, à travers la laïcité et au-delà de l'école, l'être-ensemble républicain.

Régis Debray fait un brillant plaidoyer en faveur de la République et de ses valeurs. On devine immédiatement qu'il est un fervent partisan du tranchant d'une loi. Il justifie son avis en avançant le principe simple que ce n'est parce qu'une loi ne résout pas tous les problèmes qu'elle n'est pas nécessaire. Selon lui encore, les lois n'ont pas qu'une seule fonction répressive mais aussi des vertus expressives.

Régis Debray, président de l'Institut européen en sciences des religions, membre de la commission Stasi, publie ici la note qu'il a remise à ses collègues.

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Fayard, Prix François Mauriac, 2004

Le siècle et la règle. Une correspondance avec le frère Gilles-Dominique o.p.

Ceci n'est pas un livre. Ce ne l'est devenu que parce qu'un insoumis a préféré s'assujettir à la règle plutôt qu'au siècle.

Cette correspondance, j'en atteste, ne visait qu'au doux sommeil des tiroirs. On y déballe à la diable de l'épidermique et du philosophique, sans distinguer entre une flambée vite oubliée (les dévoiements imputés à un grand quotidien) et des brûlures autrement graves (chaudières religieuses, apathies politiques, déchaînements de l'argent).

C'est le travers des bâtons rompus à fleur d'actualité que de ne pas respecter les proportions et de mal tenir la route. Je plaiderai coupable. Mon interlocuteur a changé d'horizon et de vie, et j'assumerai seul, parisianité oblige, les retombées sociales et juridiques de notre lâcher-tout.

Prix François Mauriac.

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Fayard, 2003

Le feu sacré. Fonctions du religieux.

Coll. Folio n°461, Gallimard, 2005.

Après Dieu, un itinéraire, Régis Debray élargit son terrain d'enquête et radicalise sa démarche, pour mettre au jour les fondamentaux de l'Homo religiosus. Avec un dieu, mille ou aucun. En Occident comme sous bien d'autres latitudes.

Le Feu sacré sera foyer ou volcan, domestique ou sauvage, vivifiant ou mortifère. Qu'on le maudisse ou l'adore - l'un n'exclut pas l'autre - le fait est qu'il est bien là.

Au cœur de la cité des hommes, avec ses intermittences et ses ambivalences. Car les fanatiques sont aussi dévoués, et les identitaires, courageux. Rien n'est simple. Les religions, quel intérêt ? Que peut-on en faire et comment les penser ?

Si la question devient cruciale et fiévreuse, la réponse demande du temps, du calme et du champ. Elle impose d'examiner sans œillères les fonctions vitales, sociales et psychologiques qu'elles remplissent dans l'histoire, nos cœurs et notre esprit. C'est ce que fait l'auteur ici, sans sectarisme ni prosélytisme, sur pièces et documents en mains. Et le lecteur de faire une découverte étrange, qui peut intéresser incroyants et croyants : le sacré comme voie d'accès au profane.

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Odile Jacob, 2002

L'enseignement du fait religieux dans l'école laïque.

Réédition en 2015.

L'enseignement des faits religieux, dans notre république laïque, est inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Avec objectivité et méthode, il décrit et analyse les faits religieux comme éléments de compréhension des sociétés passées et de notre patrimoine culturel, par le truchement de disciplines, telles l'histoire, les lettres, l'histoire des arts, l'éducation musicale, les arts plastiques, ou encore la philosophie.

L’excès de croyance conduit au fanatisme, mais l’absence de croyance nous prive de communauté.

Pour défendre la laïcité il faut connaître la religion. Les laïcs aussi ont du sacré, ce qui nous fait tenir ensemble. On fait une société avec de l’imaginaire, des mythes, des récits. On n’est rassemblés que par ce qui nous dépasse.

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Odile Jacob, 2001

Dieu, un itinéraire.

Coll. Poche, Odile Jacob, 2003.

Dieu, qui a changé la vie des hommes et leur mort, a lui-même changé de vie, depuis sa naissance, il y a trois mille ans. De visage et de sens. L'appellation d'origine demeure, mais l'être baptisé de différentes façons, n'a pas les mêmes caractères en l'an -500, +400 et +2001, que l'on soit à Jérusalem, Constantinople, Rome ou Boston.

Le Dieu de punition et de Toute-Puissance des Hébreux n'est pas le Dieu de consolation et d'intimité du chrétien qui n'est pas l'Énergie cosmique impersonnelle du New Age.

Notre propos : dégager à nouveaux frais les péripéties d'une genèse, les bifurcations d'un itinéraire et les coûts de la survie. Comment ? En scrutant le terre-à-terre du Ciel. En reculant les projecteurs de l'avant-scène vers les coulisses et les machineries de la production divine ; en remontant de la Loi aux tables du même nom, tel l'idiot auquel le sage chinois montre la Lune et qui regarde son doigt. Et dans quel but ? Pour éclairer l'une par l'autre l'histoire de l'Éternel et celle de l'Occident. Zones d'ombre incluses. Et pour nous éclairer nous-mêmes.

Régis Debray est professeur de philosophie à l'université de Lyon-III et président du conseil scientifique de l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques.

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Ouvrages collectifs
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Odile Jacob, 2014

La diplomatie au défi des religions.

Le fait religieux s’impose de façon croissante dans la vie internationale. Souvent instrumentalisé au service des luttes politiques, il constitue un piège redoutable pour les États comme pour les communautés de croyants.

Ce livre éclaire ce phénomène récent en analysant ses différentes facettes. Quelle est la spécificité des conflits religieux actuels par rapport aux anciennes guerres de religion ? Comment la diplomatie peut-elle et doit-elle les prendre en compte ? Existe-t-il des possibilités de médiation adaptées à ce type de conflit ?

Le sujet est complexe car les enjeux religieux ne cessent d’évoluer : certaines expressions religieuses sont ouvertes et tolérantes, d’autres – souvent qualifiées d’intégristes ou de fondamentalistes – rejettent tout à la fois la modernité occidentale et les conceptions pluralistes de la démocratie.

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Arènes, 2014

Du ciel à la Terre. La Chine et l'Occident.

Pendant deux ans, Régis Debray et Zhao Tingyang se sont écrit de longues lettres avec une grande liberté de ton sur la nature humaine, la politique, la mondialisation, la Chine et l’Occident.

Du ciel à la terre est présenté par Jean-Paul Tchang, fondateur de La Lettre de Chine, qui a présidé à cette rencontre et traduit aux auteurs chaque lettre dans sa langue.

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Eyrolles, 2010

La religion.

La collection Petite philosophie des grandes idées retrace, à travers la présentation d'une dizaine de penseurs majeurs, le destin d'un concept-clé. Ainsi, ce livre raconte l'histoire de l'idée de religion, de l'Antiquité à nos jours ; chaque chapitre est consacré à la pensée d'un philosophe dont l'auteur dégage les lignes de force.

Illustré de citations de référence et d'exemples de la vie quotidienne, ce guide constitue une approche vivante et efficace de l'histoire de la pensée philosophique.

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Bayard, 2006

Avec ou sans Dieu ?

Pourquoi le religieux fascine-t-il le philosophe agnostique ? Question posée en ouverture de l’ouvrage par le théologien Claude Geffré à Régis Debray.

La floraison continue de mouvements de spiritualité, particulièrement aux États-Unis, pays de la modernité la plus emblématique, ne cesse de mettre en question les Européens travaillés par un certain évanouissement de la question religieuse.

Le rôle du christianisme est décisif : les deux auteurs s’accordent sur ce point, tout en différenciant la position protestante de la catholique romaine.